Communauté de pratique francophone - Faits saillants du Congrès de partage des compétences

Communauté de pratique francophone - Faits saillants du Congrès de partage des compétences

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Communauté de pratique francophone

Une communauté composée de leaders de la communauté étudiante, de chercheuses et de personnes qui œuvrent en première ligne pour contrer la violence fondée sur le genre au sein des communautés francophones des établissements d’enseignement postsecondaire canadiens.

Remerciements aux membres de la communauté de pratique francophone : Isabelle Chagnon, Sandrine Desforges, Isabel Fortin, Gabrielle Gérin, Nancy Hardy, Mélanie Lemay, Karine Mac Donald, Katy Miron et Sara Therriault-Trottier.

Remerciements aux personnes employées par la communauté de pratique francophone : Alice Girouard et Charles Bélanger.

Outils développés : Rapport détaillé, guide de stratégies et outil d’évaluation pour susciter la mobilisation du personnel des établissements d’enseignement postsecondaire en matière de prévention des violences sexuelles et genrées.

Le projet de la communauté de pratique francophone comprend deux outils qui visent à identifier des stratégies pour susciter la mobilisation du personnel des établissements d’enseignement postsecondaire en matière de prévention des violences sexuelles et genrées.

Le premier outil propose des recommandations spécifiques pour chacun des groupes qui composent le personnel des établissements d’enseignement postsecondaire. Ces recommandations sont basées sur une revue approfondie de la littérature scientifique existante sur le sujet de même que des réponses obtenues par sondage auprès de plus de 700 personnes qui travaillent dans les établissements d’enseignement postsecondaire au Canada.

Le deuxième outil vise à appuyer les personnes qui cherchent à évaluer le niveau d’engagement du personnel d'un établissement d’enseignement postsecondaire dans les initiatives pour contrer la violence fondée sur le genre.

Ces outils sont complémentés par un rapport qui présente de manière détaillée les résultats du sondage mentionné précédemment.

Présentation au Congrès pancanadien de partage des compétences

Vous pouvez écouter la présentation et télécharger la transcription ci-dessous ou via l’onglet « Éducation » de notre site web.

Vous pouvez télécharger la transcription ici.

Quelques questions de l’audience :

1. À titre d’intervenant ou d’intervenante sur un campus, quelle serait la meilleure stratégie pour présenter le fruit des travaux de la communauté de pratique francophone à ma direction ?

Un des éléments particulièrement intéressants des outils développés par la communauté de pratique francophone est qu’ils se complètent les uns et les autres. Ainsi, chaque outil peut être consulté de manière indépendante, mais l’ensemble forme un tout plus vaste et cohérent. Il est donc possible pour les personnes intervenantes sur les campus de jauger le niveau de préparation de leur direction, en se posant, par exemple, les questions suivantes : 

  • Est-ce la première fois que nous discutons de l’engagement des membres du personnel de mon campus dans la prévention des violences sexuelles et genrées ?

  • Quel est le niveau d’intérêt préalable de ma direction à l’égard de ce sujet ?

  • A-t-on déjà des données institutionnelles sur la participation du personnel employé aux activités de prévention et de sensibilisation à la violence sexuelle et genrée ?

Ces questions vous permettront de déterminer la meilleure stratégie à déployer pour présenter les outils. Par exemple, sur un campus où cette question a déjà été discutée et suscite un certain intérêt, il pourrait être possible de présenter directement le volumineux rapport détaillé du sondage réalisé dans le cadre du projet. Sur un autre campus où cette question est relativement nouvelle, il sera peut-être plus judicieux de commencer par présenter le guide de stratégies, qui offre des recommandations simples, concrètes et pratiques pour toutes les catégories de personnes qui travaillent sur nos campus.

Il pourrait également être intéressant de présenter différents outils à différentes personnes. Par exemple, l’administration de l’établissement sera peut-être intéressée par le guide, qui est présenté dans un format pratique et synthétique, alors que le comité de prévention des violences sexuelles et genrées pourrait vouloir approfondir la question en analysant les résultats présentés dans le rapport détaillé.

2. En ce qui concerne les barrières relatives à l’implication des membres du personnel des établissements d’enseignement postsecondaire identifiées dans les réponses au sondage, avez-vous relevé des différences en ce qui a trait au genre des personnes répondantes ?

De manière générale, très peu de différences relatives au genre ont été relevées à travers le rapport. Cela dit, notre échantillon était composé à 65 % de personnes s’identifiant comme femmes et à 33 % de personnes s’identifiant comme hommes. Il est donc possible qu’il y ait la présence de certaines formes de biais, soit que notre échantillon soit composé de personnes qui se sentent particulièrement interpellées par la question des violences sexuelles et genrées sur les campus.

Cela étant dit, lorsque questionnées au sujet de la suffisance de leurs connaissances sur la thématique du sondage, il est intéressant de constater que certaines personnes ont indiqué que d’autres groupes gagneraient à disposer de connaissances plus vastes au sujet des violences sexuelles et genrées. Cela était particulièrement le fait de personnes s’identifiant comme femmes, qui indiquent cela à propos de personnes de genre masculin.

La notion de genre refait surface à un seul autre endroit dans les données analysées, soit lorsqu’il est question des formations offertes aux membres du personnel. En effet, certaines personnes ont suggéré la mise en place d’espaces genrés, qui permettraient à leur avis d’offrir des lieux plus sécuritaires à la pleine expression des réalités vécues.

3. Est-ce que les gouvernements devraient avoir un rôle à jouer pour augmenter la mobilisation du personnel dans la lutte et la prévention des violences sexuelles et genrées ?

Ce qui ressort des travaux effectués par la communauté de pratique francophone au cours de la dernière année, c’est que plus on augmente le nombre de paliers entre le niveau décisionnel et le niveau qui doit voir à la mise en place d’un changement, plus il sera difficile de faire en sorte que les changements voulus soient effectivement instaurés. À partir de ce constat, on peut donc estimer que pour augmenter la mobilisation du personnel, il serait sans doute préférable de privilégier des changements à l’interne, à même les établissements d’enseignement postsecondaire. Cela étant dit, il est évident que les gouvernements peuvent avoir un rôle de soutien à ce niveau, notamment par l’octroi d’un financement suffisant qui permet l’embauche de ressources se destinant exclusivement à la question de la prévention et de la lutte contre les violences sexuelles et genrées sur les campus.

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Francophone Community of Practice: Highlights from the National Skillshare Series

Francophone Community of Practice

A community for student leaders, researchers and frontline workers working to explore promising practices and initiatives to address and prevent gender-based violence in francophone communities throughout Canada.

With thanks to the Francophone Community of Practice members: Isabelle Chagnon, Sandrine Desforges, Isabel Fortin, Gabrielle Gérin, Nancy Hardy, Mélanie Lemay, Karine Mac Donald, Katy Miron, and Sara Therriault-Trottier.

With thanks to the Francophone Community of Practice Project Consultants: Alice Girouard and Charles Bélanger.

Tools: Detailed Report, Guide with Strategies and Evaluation Tool to Engage Post-Secondary Staff in the Prevention of Gender-Based and Sexual Violence.

The Francophone Community of Practice’s project includes two tools with strategies for engaging post-secondary institutions’ (PSI) staff and faculty in campuses’ communities across Canada on prevention of sexual and gender-based violence.

The first tool provides specific recommendations for each group of staff and workers at PSIs. Those recommendations are based upon a thorough review of the existing literature as well as a survey that reached 772 participants working in PSIs throughout Canada.

The second tool is an evaluation tool to help measure the level of engagement in gender-based violence prevention of staff and faculty in PSIs.

In addition, the Francophone Community of Practice produced a detailed report on the previously mentioned survey about PSI’ staff and faculty engagement in gender-based violence prevention.

All the tools produced by this Community of Practice have been written in French and will be translated into English.

Top Questions from the Skillshare Presentation:

1. As a frontline worker working on campus, what would be the best strategy to present the results of the Francophone CP’s work to some administrators at my PSI?

The tools developed by the Francophone Community of Practice are complementary to each other. Each tool can be consulted independently, but they can also be assembled to form a broader and more coherent perspective. It is therefore possible for frontline workers to gauge the level of interest of the administrators they want to present this to in their own PSI. A useful way to do this is to ask yourself some questions, like those we identified below: 

  • Is it the first time that we are discussing the involvement of staff in sexual and gender-based violence prevention initiatives within my PSI?

  • What is the level of prior interest in this topic from the administrators I plan to present this to?

  • Do we already have institutional data on the engagement of staff in prevention and awareness-raising activities around sexual and gender-based violence?

These questions will allow you to decide on the best strategy to present those tools within your PSI. For example, on a campus where this issue has already been discussed and where it sparked some interest, it might be possible to directly present the voluminous and detailed report of the survey conducted as part of the project. On another campus where this issue has never been discussed, it may be better to start by presenting the Guide with Strategies since this tool offers simple, concrete and practical recommendations for all categories of workers within a PSI.

It might also be interesting to present different tools to different people. Administrators may be more interested in the Guide since this tool is presented in a practical and synthetic format, while any committee working on sexual or gender-based violence issues might want to explore the issue further by fully analyzing the data presented in the detailed report.

2. Regarding the barriers into engagement of staff within PSIs that were identified in the survey, were there any differences in regard to the respondents’ gender?

Overall, very few differences were noted between genders through the report. That being said, 65% of the respondents of our sample self-identified as women, and 33% self-identified as men. It is therefore possible that the data includes some forms of bias in the sense that our survey might have appealed more to staff members who feel particularly concerned about issues of sexual and gender-based violence on campus.

That being said, when asked about the sufficiency of their knowledge on the topic, it is interesting to note that some people indicated that other groups would benefit from having a broader knowledge about sexual and gender-based violence. This was especially the case with people who self-identified as women, who gave us that indication in regard to men.

Apart from this, the survey asked some questions around training for staff members and that is the only other time that the data could be analyzed with a gender-specific lens. Some people suggested that PSIs should offer gender-specific training spaces which, in their opinion, would make training opportunities safer and allow people to fully express lived experiences that would not be shared otherwise.

3. Should governments have a role to play in making sure that staff working in PSIs are engaged and mobilized around preventing and addressing sexual and gender-based violence on campuses?

One of the interesting things that emerged from the work carried out by the Francophone Community of Practice over the past year is that the more we increase the number of hierarchical levels between the decision-making process and the implementation of a desired change, the more difficult it is to ensure that this change will actually be applied as intended. Based on this observation, it is therefore possible to say that it seems preferable to promote internal changes when it comes to engaging PSIs’ staff in sexual and gender-based violence prevention initiatives rather than direct involvement from the governments. That being said, it is obvious that governments can play a supporting role, notably by granting sufficient funding to allow PSIs to enroll human resources exclusively dedicated to preventing and addressing sexual and gender-based violence on campuses.

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Référence suggérée : Communauté de pratique francophone. (2021, Mai). Communauté de pratique francophone - Faits saillants du Congrès de partage des compétences. Le Courage d’agir.

Suggested Citation: Francophone Community of Practice. (2021, May). Francophone Community of Practice: Highlights from the National Skillshare Series Presentation. Courage to Act. www.couragetoact.ca/blog/communaute-de-pratique-francophone